Suite à l’article paru dans l’édition papier du 1er février 2020 de La République du Centre, nous souhaitons en tant que collectif ANV-COP21 Orléans, apporter quelques éléments de précision et de rectification par rapport aux propos de M. Bonneau, maire de La Chapelle-Saint-Mesmin.
Ce dernier accuse les opposants à son projet de circuit de BMX de faire preuve d'instrumentalisation politique à l'approche des élections municipales. De tels propos démontrent la pauvreté de l'argumentaire de M. le Maire pour un projet déraisonnable. Nous tenons à lui rappeler que depuis 2018, plusieurs actions ont été menées par le collectif citoyen de Sauvegarde de la Grande Pièce. En outre, notre collectif ANV-COP21 Orléans a apporté son soutien à ces citoyens lors de la Vélorution du 11 mai 2019 qui avait fait halte au site de la Grande Pièce (1), puis en octobre dernier en faisant venir symboliquement Emmanuel Macron à travers son portrait pour dénoncer l'artificialisation de ces terres agricoles (2). Nous étions là pour lui rappeler l’obligation de protéger ces terres agricoles et cet espace de biodiversité dans un contexte d'urgence écologique. Nous estimons que le Bi Club Chapellois, premier club de France de BMX, mérite bien mieux qu'un projet destructeur pour le climat et la biodiversité. Nombre de citoyens s'opposent donc à ce projet vieux de plus de 30 ans, et ils n'ont pas attendu les élections municipales pour le faire savoir. Mais si Monsieur le Maire veut nous mener sur le terrain électoral, alors penchons-nous sur le bilan de SES mandats actuels. Car en tant que Maire de La Chapelle Saint-Mesmin et conseiller communautaire, M. Bonneau siège au conseil d'Orléans Métropole où il est vice-président délégué à la politique cyclable et circulations douces. Mais nous l'entendons jamais s'exprimer à ce sujet, lui l’ardent défenseur du BMX. Ce silence marquerait le véritable peu d'intérêt qu'il porte au vélo ? En tout cas, cela pourrait expliquer le peu de place accordée à ce mode de déplacement dans la métropole orléanaise et plus particulièrement à La Chapelle-Saint-Mesmin où peu d'efforts sont faits, transformant ainsi un simple déplacement à vélo en une mission dangereuse. Nous rappelons également que M. Bonneau fait partie des élus métropolitains ayant voté le SCoT, qui prévoit la destruction de 845 ha de terres agricoles sur la métropole, ne respectant pas ainsi les objectifs légaux de « zéro artificialisation nette » et de « neutralité carbone ». M. Le Maire peut s'évertuer à rappeler le nombres d'années d'existence de ce projet ou les terres agricoles qu'il a protégé il y a déjà presque 10 ans de cela, cet entêtement pour un projet imposé et sans concertation citoyenne, n'est pas en phase avec les enjeux actuels auxquels notre société doit faire face. Et plutôt que de justifier l’artificialisation de ces terres par le mode d’agriculture qui est actuellement utilisé, M. Bonneau devrait plutôt s’attacher à développer la part de l’alimentation biologique et locale dans les repas servis dans les restaurations collectives de sa ville et envisager peut-être une régie agricole communale sur les terres de la Grande Pièce que la commune est en train d’acquérir, en favorisant la conversion en agriculture biologique. C'est donc bien à Monsieur le Maire de La Chapelle-Saint-Mesmin de revenir à la raison en choisissant un autre site pour le nouveau circuit de BMX afin de présenter un projet cohérent, répondant à la fois aux développement du sport et à l'urgence écologique. Pour le bien de sa population.
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Convoquée en justice ce jeudi 17 octobre pour s'être opposée au prélèvement ADN lors de sa garde à vue, notre militante Franzeska a été condamnée à 200 euros d'amende avec sursis. Un jugement que nous regrettons et estimons injuste. Réactions : Franzeska : "J’ai participé à une action non violente et symbolique pour alerter sur le climat. J’étais facilement identifiable puisque nous avons, nous-mêmes, publié des photos sur Internet. Dans mon cas, la prise d’empreintes génétiques me semblait disproportionnée". Me Mazardo : "Franzeska a agi à visage découvert, dans une démarche militante. Elle a mis sa photo sur les réseaux sociaux et s’est dénoncée. La finalité du fichage, qui permet d’empêcher des délinquants de se dissimuler, n’est pas respectée." Le communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme : Dans le cadre de la campagne #Décrochons Macron, 5 militants d'Action Non-Violente COP21 Orléans ont effectué une nouvelle sortie du portrait du Président de la République, réquisitionné dans une mairie. Cette fois-ci, les activistes ont amené Emmanuel Macron à La Chapelle-Saint-Mesmin, pour rencontrer le Collectif citoyen de sauvegarde de la Grande Pièce qui se bat contre le projet de construction d’un terrain de BMX sur des terres agricoles. En plus de détruire des terres fertiles, ce projet représenterait une menace pour la biodiversité locale et le climat. Les militants d’ANV-COP21 continuent de faire visiter à Emmanuel Macron les projets jugés inutiles et destructeurs sur le territoire loirétain. Après Mardié puis Saint-Jean de Braye, les militants ont cette fois-ci amené le portrait présidentiel au lieu-dit La Grande Pièce, situé dans la commune de La Chapelle-Saint-Mesmin. Ce site constitué de terres agricoles et situé dans le Val de Loire, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, est menacé par la construction d'un terrain de BMX. « Notre objectif est de montrer au Président que ce projet destructeur est à l’image de sa vision politique reposant sur des intérêts court-termistes au détriment de l’avenir des générations futures », indique Leïla Boumeddiene, militante d’ANV-COP21 Orléans Actuellement, la ville de La Chapelle-Saint-Mesmin possède déjà un terrain de BMX mais celui-ci est coincé entre la Loire et la levée, dans une zone protégée appartenant à la réserve naturelle de Saint-Mesmin. Il est donc impossible pour le club d’opérer des travaux d’agrandissement du circuit, d’où la volonté de la ville de trouver un nouvel emplacement. Seulement, le site choisi par la municipalité pour le nouveau circuit, La Grande Pièce, est un champ de maïs, appartenant à différents propriétaires. Cette zone se situe dans un lieu naturel, constitué de champs et de zones boisées, entre la levée de la Loire et le coteau. Selon le collectif de sauvegarde de la Grande Pièce, ce projet reviendrait à détruire un espace naturel et de biodiversité remarquable, situé dans le périmètre du Val de Loire. Une pétition a d'ailleurs été lancée sur internet. Des citoyens pour le BMX mais pas au détriment de l'avenir des générations futures Les opposants ajoutent que la préservation de ce site représente un enjeu majeur dans le contexte actuel de dérèglement climatique et d’effondrement de la biodiversité. En effet, le site de La Grande Pièce représente une excellente terre agricole, car il est situé dans une plaine alluviale très propice aux cultures. « Préserver ces terres pour développer une agriculture de proximité s’inscrirait dans un modèle de société plus cohérent et soutenable face au dérèglement climatique et à l’effondrement de la biodiversité. C’est un choix important qui doit être fait pour les générations futures », précise Cathy Gemon, activiste d'ANV-COP21 Orléans. «Nous sommes pour le développement du BMX mais pas au détriment de notre environnement et de l'avenir des générations futures", met en avant Jacky Boucher, du collectif de sauvegarde de la Grande Pièce. Il est à souligner que le collectif a proposé à la municipalité d’autres emplacements possibles pour le circuit, notamment des friches industrielles, mais que le Maire a battu en brèche. Ce dernier tient à ce que cela soit fait sur le site de la Grande Pièce, car envisager d’autres solutions nécessiterait selon lui trop de temps, mettant le club et la ville hors timing pour 2024. En effet, l’édile de la commune secrète l’espoir que ce nouveau circuit serve de base arrière d'entraînement pour les délégations étrangères engagées aux Jeux Olympiques 2024 à Paris, et ainsi obtenir des subventions. «Nous sommes pour le développement du BMX mais pas au détriment de notre environnement et de l'avenir des générations futures», met en avant Jacky Boucher, du collectif de sauvegarde de la Grande Pièce. D'ailleurs, les défenseurs du site de la Grande Pièce ont rappelé au Maire de la commune que ce dernier va à l’encontre de ses promesses, inscrites dans l’Agenda 21 où la préservation de l’environnement, le soutien et la pérennisation de l’agriculture de proximité ont été actés. Pour les militants d’ANV-COP21, le sérieux et la responsabilité ne sont pas dans le camp des représentants politiques, comme l’indique Maxence Charrier, d'ANV-COP21 : « Nous en avons assez des beaux discours et des fausses promesses. A Monsieur Bonneau comme à Monsieur Macron, nous demandons l’arrêt de tout projet destructeur pour le climat et la biodiversité. Nous exigeons des politiques ambitieuses, immédiates et radicales, à la hauteur de la situation à laquelle notre humanité est confrontée. Nos territoires ont besoin d'une réelle métamorphose tournée vers l'avenir. » Orléans, le 13 septembre - Le cinquième procès des militants climat d’Action Non-Violente COP21 (ANV-COP21) pour décrochage de portraits présidentiels s’est tenu ce matin à Orléans. La juge a reconnu Samuel, Vincent et Franzeska coupables de “vol en réunion”, les condamnant à 200€ euros d’amende avec sursis. Une décision que déplore ANV-COP21 pour qui le seul coupable est le gouvernement, impuni malgré son inaction climatique. Deux jours après le procès de Paris, les militants climat sont de nouveau sur le banc des accusés. Sous une haie d’honneur réunissant une foule de citoyens, associations, syndicats et élus, les trois prévenus Samuel, Vincent et Franzeska, sont entrés dans le tribunal après les prises de parole de personnalités telles que Mathilde Panot, députée, et Charles Fournier, vice-président de la Région Centre-Val de Loire. Comparaissant pour “vol en réunion” après avoir décroché le portrait d’Emmanuel Macron dans la mairie de Saint-Jean-de-la-Ruelle le 2 mars 2019, les militants climat ont été reconnus coupables et condamnés à 200€ d’amende avec sursis par personne, sans inscription au casier judiciaire. C’est le deuxième jugement rendu par la justice depuis le début des procès [1], les autres ayant été mis en délibéré. Franzeska Binde, quant à elle, devra comparaître une seconde fois au tribunal d’Orléans le 17 octobre à 13h30 pour refus de prélèvement ADN suite à la même action. “On déclare les militants climat coupables, mais de quel crime ? Celui d’avoir dénoncé, de façon non-violente, l’absence irresponsable de la part du gouvernement, de mesures ambitieuses pour le climat et la justice sociale. Même le Haut Conseil pour le Climat, mandaté par Macron, le dit : la France ne respecte pas ses engagements. Samuel, Franzeska et Vincent, comme les milliers de militants climat, ne cherchent pas à enfreindre la loi : ils veillent en revanche à ce que l’Etat la respecte. C’est profondément injuste que ce soit aujourd’hui eux que l’on condamne.” dénonce Rémi Donaint, d’ANV-COP21. L’audience a permis de mettre en lumière cette responsabilité du gouvernement. Le premier témoin, Charles Fournier, vice-président de la Région Centre-Val de Loire délégué à la transition écologique et citoyenne, a estimé que les solutions politiques actuellement en oeuvre étaient loin d’être suffisantes, reconnaissant l’utilité des actions menées par ANV-COP21. A la même barre, le second témoin, le climatologue François Danis, a rappelé les évidences scientifiques exposées par le GIEC dans son rapport d’octobre 2018, estimant que, pour enrayer le dérèglement climatique, il s’agissait de sortir du système d’abondance actuel. Enfin, le dernier témoin, Olivier Chaloche, a exposé les difficultés rencontrées au quotidien dans son métier d’agriculteur biologique, rappelant que, plus que jamais, le dérèglement climatique est une réalité. A Orléans, comme ailleurs, les citoyens ne s’y trompent pas et sont venus une fois de plus en nombre manifester leur soutien devant le tribunal puis lors d’une déambulation dans les rues de la ville. Le contexte local s’est fait particulièrement présent dans les prises de parole, le procès intervenant au lendemain du démarrage des opérations de défrichage d’un espace classé Natura 2000 et Patrimoine mondial de l’Unesco à Mardié. Défendu par les citoyens et de nombreuses associations, cet espace doit être remplacé par un pont, grand projet inutile et imposé de 100 millions d’euros risquant d’augmenter le trafic routier.
A Orléans, comme ailleurs, les citoyens ne s’y trompent pas et sont venus une fois de plus en nombre manifester leur soutien devant le tribunal puis lors d’une déambulation dans les rues de la ville. Le contexte local s’est fait particulièrement présent dans les prises de parole, le procès intervenant au lendemain du démarrage des opérations de défrichage d’un espace classé Natura 2000 et Patrimoine mondial de l’Unesco à Mardié. Défendu par les citoyens et de nombreuses associations, cet espace doit être remplacé par un pont, grand projet inutile et imposé de 100 millions d’euros risquant d’augmenter le trafic routier. ➡️ Soutenir les frais de justice pour Orléans ➡️ Soutenir les actions #DécrochonsMacron Franzeska, Vincent et Samuel, nos trois décrocheurs orléanais-es, auront pour témoins et nous nous en réjouissons :
Rendez-vous le 13 septembre au tribunal !Suite à une action non-violente #DécrochonsMacron, trois de nos militant-es sont convoqués au tribunal. Nous allons en faire le procès de l'inaction climatique et sociale ! Rendez-vous le 13 septembre à partir de 8h au Tribunal de Grande Instance (44 rue de la Bretonnerie) à Orléans pour les soutenir et pour débuter une journée de mobilisation pour le climat et la justice sociale ! Au programme (détails à venir) : rassemblement, conférences, formation à l'action non-violente... Rejoignez-nous !Aidez-nous à réaliser cette journée de mobilisation pour le climat et la justice sociale ! Vous pouvez vous inscrire en tant que bénévole et nous vous contacterons ! Proposez un hébergement aux militant-es venu-es de loinUn grand nombre de militant-es prévoient de venir à Orléans pour participer et soutenir soutenir Franzeska, Samuel et Vincent lors du procès . Nous cherchons des places d'hébergement du 11 au 13 /09. 🛏 Vous avez un lit disponible ? Un canapé dans votre salon ? Une tente dans votre jardin⛺️? Même si vous ne pouvez pas assister à la journée de mobilisation, cela pourrait nous être d'une grande aide. Faites un don pour soutenir les prévenu-es et notre mobilisationPour assurer une mobilisation à la hauteur, imprimer des affiches, faire citer des témoins experts de l'urgence climatique ... Nous avons aussi besoin de soutien financier. Vous avez une idée, question, sollicitation presse ?
Envoyez-nous un message à orleans[arobase]anv-cop21.org. Déguisés en passoires, 12 militants d'Action Non-Violente COP21 Orléans et d'Alternatives Territoriales ont interrompu l'atelier participatif organisé par Orléans Métropole pour remettre la "passoire d'Or" aux élus. Les citoyens dénoncent ainsi un manque d'action publique dans la rénovation énergétique des bâtiments, chantier crucial dans la lutte contre le dérèglement climatique. Dans le cadre des consultations publiques d'élaboration du Plan Climat Air Énergie Territoriale (PCAET), 12 citoyens ont pris la parole au nom des bâtiments "passoires énergétiques" qui nécessitent selon eux une rénovation pour être à la hauteur des enjeux climatiques. Ils ont alors remis aux élus une "Passoire d'Or" symbolique. L'action non-violente et humoristique vise à dénoncer un manque d'action publique dans l'isolation des bâtiments existants qui sont aujourd'hui particulièrement gourmands en énergie. "La rénovation énergétique des bâtiments résidentiels nécessite des mesures concrètes en toute urgence", précise Maxence Charrier, membre d'ANV-COP21 Orléans. "Un tiers des émissions de gaz à effet de serre du territoire proviennent du secteur résidentiel." La consultation publique, si elle est prévue dans le PCAET, n'est que consultative. "Les choix sont déjà faits entre élus. D'ailleurs les habitants ne s'y sont pas trompés, peu d'entre eux sont venus ce soir", poursuit Geneviève Cribier, membre d'Alternatives Territoriales. "Selon nos calculs basés sur les chiffres d'Orléans Métropole, les moyens financiers sont faibles. Avec 10€ par habitant et par an pour l'ensemble du PCAET, Orléans Métropole est dans la fourchette basse des financements", précise-t-elle. En effet, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015 préconise d'éradiquer avant 2025 les "passoires énergétiques", c'est à dire "les bâtiments privés résidentiels dont la consommation en énergie primaire est supérieure à 330 KWh/m2 par an" (logements classés F et G après diagnostic de performance énergétique). Geneviève Cribier ajoute que "le PCAET a besoin d'un plan d’actions spécifiques de rénovation des passoires thermiques en commençant par les logements occupés par des ménages en situation de précarité énergétique. De plus le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) prévoit la construction de 20 à 24 000 logements neufs, pour un besoin avéré de 8 000 logements alors qu'un nombre de logements vacants est évalué à 11 000 en 2015. On sait que le neuf exerce un effet délétère sur le marché de la rénovation moins concurrentiel". Pour ces citoyens engagés, c'est une évidence : "la meilleure énergie est celle qu'on ne consomme pas". Selon eux, l'isolation thermique des bâtiments résidentiels est donc à la fois une priorité dans la lutte contre le dérèglement climatique et une action de justice sociale. En savoir plus :
Alternatives Territoriales est une campagne nationale portée par Alternatiba, ANV-COP21 et le Réseau Action Climat qui mobilise les citoyens sur leur territoire auprès de leurs élus pour les accompagner dans la mise en œuvre des mesures ambitieuses pour le climat. À Orléans, le groupe de travail citoyen s'est constitué à l'été 2018 et suit depuis le travail des élus sur le Plan Climat Air Énergie Territoriale (PCAET). > https://alternatiba.eu/alternatiba45/alternatives-territoriales/ |
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