Orléans, le 12 janvier 2019 - Aujourd’hui, à la station-service Total boulevard Jean Jaurès à Orléans, 14 militant-e-s du collectif ANV-COP21 Orléans ont mené une action pour informer les automobilistes sur la présence d’huile de palme dans les carburants et leur proposer d’interpeller la Commission Européenne qui doit prendre une décision dans les prochaines semaines sur l’avenir de ce “biocarburant” controversé. Lors de cette action, une banderole a été déployée pour demander à l’Europe de dire stop à l’huile de palme. 49 automobilistes ont signé la pétition qui réunit déjà 400 000 signataires en Europe et ont apposé un autocollant “Stop à l’huile de palme dans les carburants” sur leur voiture en soutien. L’extension des plantations de palmier à huile est une cause majeure de déforestation en Asie du Sud-Est. Mais peu de gens savent que 75% de l’huile de palme que nous consommons en France sert à faire rouler les voitures. En juin 2018, l’Europe a adopté une loi pour mettre un terme à l'incorporation dans les carburants de matières premières qui sont à “haut risque” pour le climat, comme l’huile de palme. Cette loi propose de plafonner puis d’éliminer des produits controversés et demande aux distributeurs de carburants davantage de transparence. Mais il reste une condition : la Commission Européenne doit entériner cette volonté par un acte délégué, attendu pour le 1er février. Les pays producteurs (Indonésie et Malaisie) et le groupe Total sont en train de tout tenter pour que l’huile de palme échappe à cette loi. Total projette d’importer 550 000 tonnes d’huile de palme, et dérivés1, pour alimenter sa “bioraffinerie” de La Mède. Après la décision de l’Assemblée Nationale française de retirer l’avantage fiscal permettant l’incorporation d’huile de palme dans les carburants, la décision de la Commission Européenne est décisive : soit elle scelle la volonté d’éliminer l’huile de palme des carburants dans l’ensemble des pays européens soit au contraire, elle ouvre la voie à des dérogations et à une contestation de la décision des parlementaires français. Eva, porte-parole d'ANV-COP21 Orléans conclut: “Remplacer les carburants fossiles par de l’huile de palme est l’une des pires idées qu’il existe pour le climat. La Commission Européenne doit mettre fin à cette fausse solution et prendre une décision ferme et sans échappatoire pour les industriels comme Total”. Cette action, organisée par Canopée Forêts Vivantes, les Amis de la Terre France et ANV-COP21, s’inscrit dans le cadre d’une journée nationale de mobilisation, avec des actions réalisées dans 23 villes en France, et d’une campagne européenne coordonnée dans 15 pays. 1 http://www.amisdelaterre.org/La-bioraffinerie-de-la-Mede-pourrait-importer-jusqu-a-deux-fois-plus-d-huile-de.html
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