Orléans, le 13 septembre - Le cinquième procès des militants climat d’Action Non-Violente COP21 (ANV-COP21) pour décrochage de portraits présidentiels s’est tenu ce matin à Orléans. La juge a reconnu Samuel, Vincent et Franzeska coupables de “vol en réunion”, les condamnant à 200€ euros d’amende avec sursis. Une décision que déplore ANV-COP21 pour qui le seul coupable est le gouvernement, impuni malgré son inaction climatique. Deux jours après le procès de Paris, les militants climat sont de nouveau sur le banc des accusés. Sous une haie d’honneur réunissant une foule de citoyens, associations, syndicats et élus, les trois prévenus Samuel, Vincent et Franzeska, sont entrés dans le tribunal après les prises de parole de personnalités telles que Mathilde Panot, députée, et Charles Fournier, vice-président de la Région Centre-Val de Loire. Comparaissant pour “vol en réunion” après avoir décroché le portrait d’Emmanuel Macron dans la mairie de Saint-Jean-de-la-Ruelle le 2 mars 2019, les militants climat ont été reconnus coupables et condamnés à 200€ d’amende avec sursis par personne, sans inscription au casier judiciaire. C’est le deuxième jugement rendu par la justice depuis le début des procès [1], les autres ayant été mis en délibéré. Franzeska Binde, quant à elle, devra comparaître une seconde fois au tribunal d’Orléans le 17 octobre à 13h30 pour refus de prélèvement ADN suite à la même action. “On déclare les militants climat coupables, mais de quel crime ? Celui d’avoir dénoncé, de façon non-violente, l’absence irresponsable de la part du gouvernement, de mesures ambitieuses pour le climat et la justice sociale. Même le Haut Conseil pour le Climat, mandaté par Macron, le dit : la France ne respecte pas ses engagements. Samuel, Franzeska et Vincent, comme les milliers de militants climat, ne cherchent pas à enfreindre la loi : ils veillent en revanche à ce que l’Etat la respecte. C’est profondément injuste que ce soit aujourd’hui eux que l’on condamne.” dénonce Rémi Donaint, d’ANV-COP21. L’audience a permis de mettre en lumière cette responsabilité du gouvernement. Le premier témoin, Charles Fournier, vice-président de la Région Centre-Val de Loire délégué à la transition écologique et citoyenne, a estimé que les solutions politiques actuellement en oeuvre étaient loin d’être suffisantes, reconnaissant l’utilité des actions menées par ANV-COP21. A la même barre, le second témoin, le climatologue François Danis, a rappelé les évidences scientifiques exposées par le GIEC dans son rapport d’octobre 2018, estimant que, pour enrayer le dérèglement climatique, il s’agissait de sortir du système d’abondance actuel. Enfin, le dernier témoin, Olivier Chaloche, a exposé les difficultés rencontrées au quotidien dans son métier d’agriculteur biologique, rappelant que, plus que jamais, le dérèglement climatique est une réalité. A Orléans, comme ailleurs, les citoyens ne s’y trompent pas et sont venus une fois de plus en nombre manifester leur soutien devant le tribunal puis lors d’une déambulation dans les rues de la ville. Le contexte local s’est fait particulièrement présent dans les prises de parole, le procès intervenant au lendemain du démarrage des opérations de défrichage d’un espace classé Natura 2000 et Patrimoine mondial de l’Unesco à Mardié. Défendu par les citoyens et de nombreuses associations, cet espace doit être remplacé par un pont, grand projet inutile et imposé de 100 millions d’euros risquant d’augmenter le trafic routier.
A Orléans, comme ailleurs, les citoyens ne s’y trompent pas et sont venus une fois de plus en nombre manifester leur soutien devant le tribunal puis lors d’une déambulation dans les rues de la ville. Le contexte local s’est fait particulièrement présent dans les prises de parole, le procès intervenant au lendemain du démarrage des opérations de défrichage d’un espace classé Natura 2000 et Patrimoine mondial de l’Unesco à Mardié. Défendu par les citoyens et de nombreuses associations, cet espace doit être remplacé par un pont, grand projet inutile et imposé de 100 millions d’euros risquant d’augmenter le trafic routier. ➡️ Soutenir les frais de justice pour Orléans ➡️ Soutenir les actions #DécrochonsMacron Rendez-vous le 13 septembre au tribunal !Suite à une action non-violente #DécrochonsMacron, trois de nos militant-es sont convoqués au tribunal. Nous allons en faire le procès de l'inaction climatique et sociale ! Rendez-vous le 13 septembre à partir de 8h au Tribunal de Grande Instance (44 rue de la Bretonnerie) à Orléans pour les soutenir et pour débuter une journée de mobilisation pour le climat et la justice sociale ! Au programme (détails à venir) : rassemblement, conférences, formation à l'action non-violente... Rejoignez-nous !Aidez-nous à réaliser cette journée de mobilisation pour le climat et la justice sociale ! Vous pouvez vous inscrire en tant que bénévole et nous vous contacterons ! Proposez un hébergement aux militant-es venu-es de loinUn grand nombre de militant-es prévoient de venir à Orléans pour participer et soutenir soutenir Franzeska, Samuel et Vincent lors du procès . Nous cherchons des places d'hébergement du 11 au 13 /09. 🛏 Vous avez un lit disponible ? Un canapé dans votre salon ? Une tente dans votre jardin⛺️? Même si vous ne pouvez pas assister à la journée de mobilisation, cela pourrait nous être d'une grande aide. Faites un don pour soutenir les prévenu-es et notre mobilisationPour assurer une mobilisation à la hauteur, imprimer des affiches, faire citer des témoins experts de l'urgence climatique ... Nous avons aussi besoin de soutien financier. Vous avez une idée, question, sollicitation presse ?
Envoyez-nous un message à orleans[arobase]anv-cop21.org. Saint-Jean-de-Braye, le 25 mai 2019. Dans le cadre de la campagne climatique et sociale #DécrochonsMacron, 5 militants d'Action Non-Violente COP21 Orléans ont effectué une nouvelle sortie du portrait du Président de la République, réquisitionné deux mois plus tôt dans une mairie de la Métropole. Cette fois-ci, les activistes ont amené Monsieur Macron à Saint-Jean-de-Braye où il a pu rencontrer Fabrice Tassard, Président de l'association SPLF 45. Cette rencontre a été l'occasion de dénoncer le SCoT d'Orléans Métropole (Schéma de Cohérence Territoriale) tel qu'il sera voté mardi 28 mai, constituant selon eux un danger pour la préservation des terres agricoles, de la biodiversité et du climat. Les activistes climat d’ANV-COP21 Orléans continuent de promener Emmanuel Macron sur le territoire Loirétain. Après Mardié (1), les militants ont amené cette fois-ci le portrait dans le secteur de la Bissonnerie à Saint-Jean-de-Braye pour lui faire rencontrer Fabrice Tassard de l'association « Pour un Site Protégé entre Loire et Forêt» (SPLF 45). Le collectif SPLF45 s'était fait connaître en remportant une victoire majeure en 2017 face au projet de « Village Oxylane», vaste centre commercial dont l'implantation menaçait les 16,5 ha de terres agricoles à Saint-Jean-de-Braye, dont des zones humides. Cet espace précieux est aujourd'hui à nouveau menacé par le SCoT, document d'urbanisme qui sera soumis au vote des élus métropolitain ce mardi 28 mai prochain. “La Métropole s’engage dans une urbanisation acharnée des derniers espaces agricoles et naturels de son territoire via la construction de plus de 20 000 logements et le bétonnage Le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) d’Orléans Métropole est un document majeur constituant le projet politique d’aménagement du territoire pour les 15 à 20 prochaines années. « Il doit à ce titre tenir compte de nombreux enjeux d’avenir. Mais au lieu de mettre au cœur de son projet les enjeux climatiques, énergétiques, sociaux et environnementaux, la Métropole s’engage dans une urbanisation acharnée des derniers espaces agricoles et naturels de son territoire via la construction de plus de 20 000 logements et le bétonnage de 845 Ha de terres agricoles et naturelles. » précise Fabrice Tassard, de SPLF 45. Les militants dénoncent que ce programme la construction logements neufs d'ici 2030 s'appuie sur des objectifs irréalistes au regard des prévisions démographiques de l'INSEE. De plus, comme le souligne l'association, la Région a indiqué à propos des projections de ménages et besoins en logements du SCoT que « l'intégralité des besoins n'a pas vocation à être traitée par des constructions de logements neufs ». « L’INSEE nous apprend dans une étude parue en juin 2018 2 que le rythme de construction de logements en Région est deux fois et demi supérieur à celui de l'augmentation des ménages et que le phénomène s'aggrave, y compris dans les grandes agglomérations. En 10 ans, le nombre de logements vacants en France est passé de 1,8 à 3 millions, le secteur de la construction neuve évolue désormais en l’absence de tout besoin. » indique Fabrice Tassard. A l'échelle de la Métropole orléanaise, on recensait en 2015 un total de 11200 logements vacants (soit près de 10% du parc locatif 2), qui selon SPLF 45 permettraient de répondre aux besoins actuels du parc immobilier. Il faudrait pour cela que la Métropole choisisse de rénover les logements vétustes et limite la construction aux espaces déjà fortement urbanisés, choix qui paraît d'autant plus judicieux qu'un taux de vacance trop élevé a des effets économiques et sociaux majeurs : il diminue l'attractivité touristique et résidentielle d'un territoire, vide les centre-ville et entraîne des déperditions thermiques d'énergie pour les habitants. Un calendrier de vote opportun à plus d'artificialisation de terres Tandis que la volonté politique nationale est d’aller vers un arrêt du phénomène d’artificialisation des sols, notamment agricoles, cet objectif est bien en passe d’être intégré dans le Schéma Régional de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET), dont la publication et le vote sont attendus pour la fin 2019. Le code de l'urbanisme impose au SCOT de prendre en compte les objectifs du SRADDET - sauf s'il est signé avant ce dernier. Auquel cas il ne sera tenu de le faire qu'à sa prochaine révision, c'est-à-dire d'ici 15 à 20 ans. En mettant le vote du SCoT à l’ordre du jour du conseil métropolitain du 28 mai 2019, la Métropole s'affranchit ainsi, selon SPLF45, du respect des objectifs du SRADDET. Un calendrier bien pratique qui, selon les militants, permettra à la Métropole de poursuivre son projet de bétonnage à tout va pour les 15 à 20 ans à venir, période pourtant charnière dans la lutte contre le dérèglement climatique. « La bataille pour un futur viable sur Terre face au dérèglement climatique se joue dans les quelques peu d'années à venir. Néanmoins, le SCoT n’intègre pas les objectifs de neutralité carbone, ne protège pas les puits de carbone, ne lutte pas contre l'artificialisation des espaces naturels et agricoles et favorise les émissions de CO2 par ses programmes de constructions neuves. Nous pouvons d’ores et déjà affirmer qu'il sera incompatible avec le PCAET sitôt la nouvelle loi énergie votée. », estime Cathy Gemon, militante d'ANV-COP21 Orléans. L'association SPLF 45 a envoyé quelques jours plus tôt une lettre ouverte aux élus métropolitains pour les alerter sur ce vote précipité et cette fuite en avant vers l'urbanisation au mépris des enjeux climatiques et écologiques. Cette lettre a été soutenue par 11 associations locales dont ANV-COP21 Orléans. « Nous appelons tous les citoyens à venir se rassembler devant le siège d’Orléans Métropole le mardi 28 mai à partir de 17h30. Nous rappellerons aux élus la nécessité de respecter la hiérarchie des documents de planification voulue par le législateur, et nous les inviterons à reporter le vote du SCoT. » précise Fabrice Tassard. En savoir plus sur SPLF 45 : https://splf45.blogspot.com/ Nos trois militant.e.s Franzeska, Samuel et Vincent étaient convoqué.e.s au commissariat d'Orléans le lundi 13 mai, suite à la réquisition du portrait d'Emmanuel Macron dans une mairie le 2 mars dernier. Après 9h de garde à vue et des perquisitions, nos 3 valeureux·ses activistes ont été libéré·e·s...avec une convocation au tribunal dans la main ! Ils et elle comparaîtront le 13 septembre à 9h en procès au Tribunal correctionnel d'Orléans. Nous vous attendons nombreux ce jour-là pour les soutenir mais surtout pour faire le procès du gouvernement et dénoncer le vide de sa politique climatique et sociale ! Franzeska, Samuel et Vincent sont des citoyen.nes engagé.e.s qui se battent pour défendre notre avenir sur terre et demandent à l’État de déployer un plan ambitieux face à l'urgence climatique. Face à eux, l’État, lui, déploie son arsenal répressif pour un symbole. Où est la priorité ? La répression n'a jamais été aussi forte, tandis que la politique climatique et sociale du gouvernement est encore plus vide que les murs des mairies d'où le portrait présidentiel a été décroché ! Merci aux nombreux soutiens, sur place et sur les réseaux sociaux ! 78 personnes sont venues durant la journée devant le commissariat, avec la présence notamment d'une chorale engagée chantant "Merci Macron !" L'album photos de la journée : Merci Macron, chanson interprétée par la Chorale Engagée devant le commissariat : -----------------------------
A l’échelle nationale: Depuis le 21 février, ce sont 39 portraits présidentiels qui ont été réquisitionnés partout en France, 82 personnes auditionnées dont 46 gardes à vue, 36 perquisitions, la saisie du bureau de lutte anti-terroriste et 35 personnes convoquées en procès. Les dates des différents procès : - 28 mai à Bourg-en-Bresse, - 26 juin à Strasbourg, - 27 juin à Bonneville, - 2 septembre à Lyon, - 11 septembre à Paris, - 13 septembre à Orléans, - 9 octobre à Mulhouse, - 4 novembre à Grenoble, - 17 décembre à Saint-Etienne. Ce lundi 13 mai à 9h30, nos activistes et ami-es Franzeska, Samuel et Vincent sont convoqué-es au commissariat suite à l'action non-violente #SortonsMacron menée début mars.
Mobilisons-nous pour les soutenir ! Pendant que les activistes climat sont convoqué-es, les vrais coupables de la crise climatique courent toujours... Vous pouvez
Le 2 mars, treize activistes de notre collectif ont décroché un portrait d'Emmanuel Macron dans une mairie de la Métropole d'Orléans : le vide laissé derrière illustre si bien sa politique réelle face au péril climatique et à l’urgence sociale 🔲. Il s'agit de sortir le président Macron pour lui faire voir la réalité du dérèglement climatique, l’extinction de la biodiversité en cours d’accélération et d’aggravation et la clameur des gens en colère. En avril, nous lui avons montré la beauté du Val de Loire menacée par la construction d'un pont à Mardié, projet rétrograde, inutile et destructeur. Nos territoires ont urgemment besoin d'une métamorphose tournée vers l'avenir. En savoir plus Mardié, le 14 avril 2019. Malgré la répression gouvernementale, dix militants d'Action Non-Violente COP21 Orléans viennent de sortir le portrait du Président de la République au bord de la Loire, à l'endroit où le projet de construction du pont de Mardié menace la biodiversité tout en aggravant le dérèglement climatique. Cette sortie s’inscrit dans la campagne climatique #SortonsMacron et fait suite à 33 réquisitions de portraits du Président de la République dans les mairies des 4 coins de la France. Les militants d’ANV-COP21 Orléans ont choisi d’amener le portrait sur les bords de Loire de la commune de Mardié, où est prévue la construction d’un pont suite à une décision du Conseil départemental du Loiret. L’objectif de l’action : montrer au Président ce projet jugé destructeur et emblématique d’une vision politique dépassée, qui est pourtant celle que défend le gouvernement. Pour cela, les activistes ont organisé une rencontre symbolique entre Emmanuel Macron et le représentant de Mardiéval [1], Jean-Marie Salomon. Ce futur pont de 600m sur la Loire consisterait en une déviation routière de Jargeau de 15km sur une plateforme de dimension autoroutière. Selon les militants, ce projet de construction participerait à l’aggravation du dérèglement climatique : « Construire ce pont provoquerait une augmentation du trafic routier, et donc plus de pollutions et d’émissions de gaz à effet de serre », explique Jean-Marie Salomon. De plus, les travaux constituent une lourde menace pour la Loire et sa biodiversité exceptionnelle, sans parler des risques d’effondrement révélés en février par le rapport du BRGM [2]. « Face à l’urgence climatique, de tels projets sont irresponsables. Nos territoires ont besoin d'une véritable métamorphose, tournée vers un avenir soutenable et simplement vivable », poursuit Vincent Lombard, militant du collectif ANV-COP21 Orléans. Pour ces militants climatiques, les actions en faveur de l'écologie ne peuvent plus se résumer à quelques slogans rassurants et trompeurs. Nul besoin de nouvelles consultations ou procédures de débats, car les solutions pour lutter efficacement contre le dérèglement climatique et l’injustice sociale sont déjà connues. « Au lieu de jouer sur la communication, notre Président, tout comme le Conseil départemental, devrait mettre en application le fameux ''make our planet great again'' en appliquant nos propositions qui sont multiples : développer les modes de transports collectifs, moins coûteux et plus soutenables comme la ligne ferroviaire Orléans / Chateauneuf-sur-Loire ; ou encore taxer le kérozène, interdire les pesticides, débloquer un budget pour la conversion et l’installation en bio... À l’instar de la ZAD avec l’abandon du projet de NDDL, ce projet du pont de Mardié devrait être stoppé », affirme Vincent Lombard. En partant, les militants promettent que de nouveaux portraits seront réquisitionnés et que de nouvelles sorties de Macron sont prévues. Ils donnent rendez-vous à tous les citoyens et au gouvernement dans la rue pendant la Rebellion Week et plus précisément le 19 avril à Paris pour une action de masse non-violente jamais vue en France : Bloquons la République des pollueurs. En savoir plus : #SortonsMacron est une campagne lancée suite à la réaction du gouvernement à « l’Affaire du Siècle », attaque en justice contre l’État Français pour inaction face au dérèglement climatique signée par plus de 2 millions de personnes. La réponse du gouvernement a été jugée inacceptable par les militants d’ANV-COP21 et a entraîné la vague de réquisitions de portraits du Président, dont celui de Saint-Jean-de-la-Ruelle. Depuis le début de la campagne le 21 février, 33 portraits ont été réquisitionnés : Nantes, Lyon, Paris, Saint-Jean-de-la-Ruelle, Le Mans entre autres. La répression ne s’est pas fait attendre puisque 33 militants ont été placés en garde à vue, 28 perquisitions ont été effectuées au domicile ou lieu de travail des militants, et 22 d’entre eux seront jugés entre mai et septembre 2019. Pour aggraver la répression et l’intimidation, des journalistes qui ont filmé ou photographié ces actions pour leur travail d’information ont même été convoqués à des auditions. [1] Mardiéval est une association qui vise à protéger le cadre de vie, valoriser la biodiversité et les paysages, et sensibiliser à l'environnement : le-castor-enerve.fr/ [2] Voir aussi : https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/pont-de-jargeau-le-rapport-cache-du-brgm-1548952716 Partagez sur les réseaux sociaux :
À l'attention de M. Christophe Chaillou, maire de Saint-Jean-de-la-Ruelle Orléans, le 4 mars 2019 Monsieur le Maire, En tant que collectif Action Non Violente COP21 Orléans, nous avons réquisitionné samedi dernier le portrait d'Emmanuel Macron dans la salle des mariages de votre commune, dans le cadre d'une mobilisation nationale intitulée "Sortons Macron". Suite à vos deux interventions dans la presse, nous souhaitons éclaircir l'objectif de notre action symbolique, car tout en témoignant d'une certaine sensibilité aux thèmes défendus par notre collectif, vous déclarez ne pas comprendre la forme de cette action. Vous nous invitez plutôt à organiser une rencontre publique et une manifestation dans le but de débattre. Enfin, vous déclarez que vous cesserez les poursuites si le portrait vous est restitué. "Il s'agit d'une réquisition temporaire, car nous nous engageons à ramener le portrait du Président de la République une fois que le gouvernement aura amorcé une politique ambitieuse à la hauteur de l'urgence climatique et en accord avec les engagements pris lors de la COP 21." Tout d'abord, le collectif tient à vous confirmer qu'il s'agit d'une réquisition temporaire, car nous nous engageons à ramener le portrait du Président de la République - qui n'est par ailleurs pas un symbole officiel de la République - une fois que le gouvernement aura amorcé une politique ambitieuse à la hauteur de l'urgence climatique et en accord avec les engagements pris lors de la COP 21. Il s'agit de sortir le portrait du Président des mairies pour lui montrer la gravité de la situation : l'ampleur du changement climatique et le déclin de la biodiversité qui menacent la vie sur Terre dans un futur proche. Treize autres portraits ont été réquisitionnés depuis deux semaines et un appel a été lancé pour multiplier des actions semblables partout en France. Notre action ne vise donc pas spécifiquement votre commune mais avant tout le gouvernement français. Dans certaines mairies, le portrait a d'ailleurs été confié par le maire lui-même aux militants d'ANV-COP21 comme preuve de soutien à leur cause. En outre, cette réquisition dans les locaux de la ville de Saint-Jean-de-la-Ruelle s'est déroulée dans un grand calme, en dialogue avec les employé.e.s de la mairie, sans aucune violence physique ni verbale. Ces principes de non-violence sont le fondement de nos actions. "Face à l'inaction des instances concernées, il nous paraît aujourd'hui inévitable de passer à la vitesse supérieure, c’est à dire la désobéissance civile." Des manifestations et des débats au sujet du climat ont déjà eu et ont toujours lieu dans de très nombreuses villes de France et du monde entier. Au niveau local, ANV-COP21 Orléans s'implique activement au sein du collectif "Il est encore temps Orléans" qui a organisé plusieurs marches pour le climat depuis septembre 2018, en adressant des doléances à différents échelons des pouvoirs publics. L'action non-violente de samedi n'est donc ni la première ni la seule forme d'action pour le climat que nous mettons en œuvre. Face à l'inaction des instances concernées, il nous paraît aujourd'hui inévitable de passer à la vitesse supérieure, c’est à dire la désobéissance civile. Les solutions pour lutter contre le changement climatique existent déjà à petite échelle et nous les connaissons; mais elles resteront insuffisantes sans choix politiques fermes et profonds de la part du gouvernement. Nous en avons assez des beaux discours et des grands débats, nous voulons des actes immédiats et concrets, car nous n'avons plus le temps d'attendre face à l'urgence climatique. "Les citoyens ne s'inquiètent pas d'un mur vide, mais de l'inaction politique face au dérèglement climatique qui nous menace tous." Trahir les engagements de la COP 21 revient à commettre un crime contre le futur de notre génération et celui de nos enfants. Les citoyens ne s'inquiètent pas d'un mur vide, mais de l'inaction politique face au dérèglement climatique qui nous menace tous. Le vide laissé par ce portrait réquisitionné est là pour l'illustrer. Les citoyens sont déterminés et ne comptent pas en rester là : nous serions ravis de vous compter parmi nous les 15 et 16 mars prochains où se dérouleront à Orléans deux nouvelles mobilisations pour le climat, la grève scolaire des jeunes et une marche citoyenne. Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de notre considération la plus distinguée, Le collectif ANV-COP21 Orléans Pour en savoir plus, voici le site internet "Il est encore temps Orléans" : https://ilestencoretempsorleans.weebly.com/ Partagez sur les réseaux sociaux :
Orléans, samedi 2 mars – Ce samedi matin, le groupe orléanais du mouvement climat Action Non Violente-COP 21 s’est emparé d’un portrait officiel du président Macron, dans la salle des mariages de la mairie de Saint-Jean-de-la-Ruelle près d’Orléans, suivant ainsi l’appel #SortonsMacron lancé il y a une semaine. Les activistes entendent ainsi dénoncer l'inaction d'un président qui se contente de beaux slogans et de grands débats face à l'urgence climatique et sociale. "Tant que M. Macron ne sera pas au rendez-vous de l’Histoire, nous laisserons ce vide dans les mairies illustrant si bien la réalité de sa politique face au péril climatique et à l'urgence sociale" a déclaré Franzeska Bindé, une des porte-paroles des activistes d'ANV-COP21 Orléans. Plus de 2 millions de citoyens ont signé l'interpellation de l’État pour "inaction face aux changements climatiques". La réponse du gouvernement français, rendue publique ce 15 février, est jugée inacceptable par les militants d'ANV-COP21 ; elle confirme en effet qu'il n'y aura aucun changement de cap de la part du gouvernement français en matière de lutte contre le dérèglement et les risques d'emballement du climat. Elle se satisfait de "petits pas" conduisant notre planète à devenir une étuve. Elle intègre l'abandon programmé des objectifs de l'Accord de Paris qui permettraient de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C voire 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Il veut aujourd'hui nous enfermer dans un énième grand débat alors que ce qu'on lui demande c'est d'agir immédiatement et massivement contre un péril décrit depuis des décennies par les scientifiques". "Ce décalage permanent entre les slogans de type 'Make our planet great again' et les actes réels ne sont plus supportables" affirme Samuel Chanonier, un des activistes ayant participé aux réquisitions de ce 2 mars. "Avec une taxe carbone socialement injuste et dont la majorité des recettes n'étaient pas affectées à la transition écologique, le président Macron a détourné un outil pour payer les cadeaux fiscaux qu'il a faits à ses riches amis, alors que cette taxe devrait être au service de la transition énergétique et de la solidarité nationale. Il veut aujourd'hui nous enfermer dans un énième grand débat alors que ce qu'on lui demande c'est d'agir immédiatement et massivement contre un péril décrit depuis des décennies par les scientifiques". Pour les militants climat, nul besoin de nouvelles consultations ou procédures de débat car les solutions sont déjà connues : réduire radicalement et tout de suite les émissions de gaz à effet de serre au lieu de les augmenter comme ce qui se passe actuellement en France, laisser les énergies fossiles dans le sol au lieu d'autoriser Total à explorer pour en trouver de nouvelles, mettre en place des politiques d'économies d'énergie et de transfert sur des mobilités douces ou ferroviaires au lieu de continuer à faire des autoroutes et à booster le transport aérien, partager les richesses et lutter contre l'obsolescence programmée au lieu de produire toujours plus, préserver les terres de leur bétonisation au lieu d'autoriser Europacity, relocaliser et réguler au lieu de ratifier le CETA... "Tant que le président Macron ne sera pas au rendez-vous de l’Histoire, nous laisserons dans chaque mairie ce vide illustrant si bien la réalité de sa politique face au péril climatique et à l'urgence sociale". Pour Eva, une autre militante d’ANV-COP21 Orléans, "Nous en avons assez des beaux discours et des grands débats, nous voulons des actes, immédiats, concrets, car NOUS N'AVONS PLUS LE TEMPS ! Nous avons décidé de "sortir" le président Macron pour lui faire voir le dérèglement climatique et l'extinction de la biodiversité en cours d'accélération et d'aggravation, et pour lui faire entendre la colère des citoyens. Tant que le président Macron ne sera pas au rendez-vous de l’Histoire, nous laisserons dans chaque mairie ce vide illustrant si bien la réalité de sa politique face au péril climatique et à l'urgence sociale". ANV-COP21 Orléans dénonce en outre la répression menée cette semaine contre des activistes qui ont mené des actions non-violentes symboliques du même type, visant à exiger des actes à la hauteur de l’urgence climatique. "Cette répression ne fait que redoubler notre motivation pour multiplier les actions de réquisition de portraits partout sur le territoire", affirment les activistes. Partagez sur les réseaux sociaux :
|
ANV-COP21
|