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À Orléans, le samedi 1er décembre 2018 — À la veille de l’ouverture de la COP24, 8 activistes d'ANV-COP21 Orléans se sont rendus dans 2 agences de Société Générale d'Orléans, afin d’engager le dialogue avec les salariés de la banque et de remettre une lettre aux directeurs. Ils leur ont exposé les motivations à l’origine de la mobilisation citoyenne qui cible Société Générale depuis plusieurs mois et leurs demandes : la fin de ses soutiens au gaz de schiste et le retrait de toute urgence du projet Rio Grande LNG au Texas.
Ce samedi, huit militants d'ANV-COP21 Orléans ont effectué une tournée de deux agences Société Générale de la ville d'Orléans. Démarche originale, ils sont allés à la rencontre des salariés de la banque afin d’échanger avec eux sur les raisons d’une mobilisation citoyenne qui s'intensifie depuis le mois de septembre : Société Générale est la première banque française à soutenir les industries fossiles les plus nocives pour le climat, l’environnement et les populations, à savoir le charbon, les sables bitumineux, les forages en eaux profondes et en Arctique, l’exportation de gaz de schiste [1]. Ils ont remis aux directeurs des agences une lettre signée par plusieurs organisations françaises et internationales [2]. Vincent Lombard d'ANV-COP21 Orléans insiste sur le rôle crucial joué par la banque dans le développement du gaz de schiste, un secteur en plein boum bien que catastrophique pour la planète : « Aux États-Unis, plusieurs dizaines de terminaux d’exportation de gaz liquéfié (GNL) sont en projet et auront pour vocation d’exporter massivement la surproduction de gaz de schiste américaine à travers le monde, et notamment vers les marchés européens et français. L’objectif de l’administration Trump : faire des États-Unis une superpuissance énergétique. Politique climaticide dont Société Générale est bien décidée à tirer profit, puisqu’elle est la première banque au monde à soutenir le développement de ces projets, avec plus de 1,1 milliard de dollars de financements accordés pour la seule année 2017. Trump l’a rêvé, Société Générale le fait ! ». Société Générale appuie notamment le développement du terminal d’exportation de gaz de schiste Rio Grande LNG et du gazoduc Rio Bravo Pipeline au Texas, qui contribueraient à émettre autant que 44 centrales à charbon, et menacent les conditions de vie des communautés locales et des peuples autochtones [3]. La coalition citoyenne Save RGV From LNG [4] et la communauté amérindienne des Carrizo Comecrudo luttent depuis plusieurs années contre ce projet de 20 milliards de dollars. En signant la lettre adressée par les militants aux directeurs d'agence, ils lancent un nouvel appel transatlantique à Société Générale, qui, ils espèrent, ne restera pas lettre morte. « Nous appelons la direction de Société Générale à cesser de suivre la même folie que Trump et à mettre fin aux soutiens de la banque au gaz de schiste, et en priorité au projet Rio Grande LNG. Société Générale est la championne des énergies sales, alors nous avons nettoyé par centaines ses agences partout en France [5]. Plus de 1 600 activistes sont passés à l’action depuis le 8 septembre, mais la banque reste à ce jour sourde à nos demandes. Il nous a paru important aujourd’hui d’expliquer notre démarche à ceux qui travaillent localement pour la banque, mais sont bien loin des décisions prises au siège parisien de Société Générale. En effet, le dérèglement climatique concerne tout le monde, et si rien n’est fait pour limiter l’augmentation de la température globale à 1,5 °C, les événements sans précédent que nous connaissons déjà aujourd’hui attendront une magnitude catastrophique demain », poursuit Leïla Boumeddiene d'ANV-COP21 Orléans. Un appel a été lancé le 8 septembre par les Amis de la Terre et ANV-COP21, et soutenu par 22 organisations françaises et internationales, à organiser une action géante de nettoyage de l’agence centrale de Société Générale à Paris le 14 décembre, jour de la clôture de la COP24, si la banque n’annonce pas publiquement une révision de sa politique [6]. « Nous appelons tous les citoyens à se joindre à cette action de désobéissance civile, pour que la banque endosse enfin sa responsabilité climatique », conclut Vincent d'ANV-COP21 Orléans. [1] www.ran.org/bankingonclimatechange2018 [2] Lettre ci-jointe. [3] Pour plus d’information sur ce projet, consulter le rapport des Amis de la Terre France « Société Générale, plein gaz sur les fossiles » : www.amisdelaterre.org/Rapport-Societe-Generale-plein-gaz-sur-les-fossiles.html [4] Save Rio Grande Valley From LNG, ou Sauvons la vallée du Rio Grande du GNL. [5] www.amisdelaterre.org/Climat-Societe-Generale-visee-par-des-actions-de-nettoyage-partout-en-France.html [7] Voir l’appel à action et la liste des signataires : www.amisdelaterre.org/Faisons-un-nettoyage-geant-de-Societe-Generale.html Samedi 8 septembre 2018 - 17 activistes ont nettoyé ce matin l’agence Société Générale de République à Orléans pour dénoncer le financement de la banque aux énergies sales. Cette opération nettoyage, d’envergure nationale, appelait la banque à cesser ses soutiens aux énergies fossiles, et en priorité au projet texan d’exportation de gaz de schiste liquéfié Rio Grande LNG. Scène inédite ce matin à l’agence République de Société Générale : les militants d’ANV-COP21 sont entrés munis de seaux, d’éponges et de balais pour faire le ménage de la banque, qui continue d’apporter son soutien aux industries fossiles les plus polluantes et impactantes pour les populations : le gaz de schiste, le charbon, les sables bitumineux, les forages en eaux profondes et en Arctique, les terminaux de gaz naturel liquéfié. Ils répondaient à un appel national à mener des actions pour dénoncer la politique climaticide de la banque [1]. “Société Générale est la première banque française à soutenir les énergies sales. Elle est même la première banque au monde à soutenir l’exportation et donc l’expansion du gaz de schiste aux Etats-Unis, alors que l’extraction de ce dernier est interdite en France ! Nous avons honte qu’une banque française détienne ce triste palmarès au niveau international, alors que d’autres à l’image de BNP Paribas ont fait le choix responsable de se retirer entièrement de ce secteur [2]. Dans quelques jours, se tiendra justement à San Francisco le Sommet mondial pour l’action climatique : l’occasion pour Société Générale d’annoncer de nouvelles mesures ambitieuses pour un alignement de ses activités avec les objectifs de l’Accord de Paris.” Affirme Vincent Lombard, militant d’ANV-COP21 Orléans. En effet, alors que tous les signaux climatique sont au rouge, les financements massifs accordés par une banque française à des énergies fortement émettrices de gaz à effet de serre entre en contradiction avec la volonté affichée de la France de respecter l’Accord de Paris sur le climat. Société Générale fait au contraire le jeu de la politique de l’administration Trump : en 2017, elle a accordé 1,1 milliard de dollars au développement de terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié issu de gaz de schiste en Amérique du Nord [3]. L’action menée aujourd’hui à Orléans s’inscrivait dans une dynamique de mobilisation internationale contre Rio Grande LNG, projet pour lequel Société Générale est responsable de lever 20 milliards de dollars. Ce projet monumental de terminal d’exportation de gaz de schiste prévu au Texas se développe en dépit d’une forte opposition des communautés locales et en particulier de la tribu autochtone des Estok’Gna. S’il voit le jour, il aurait pourtant des impacts majeurs et irréversibles sur le climat, la riche mais vulnérable biodiversité de ce territoire, ainsi que sur la santé et la sécurité de ses habitants [4]. Si la banque ne saisit pas l’occasion du Sommet de San Francisco pour relever son niveau d’ambition, les militants sont bien déterminés à poursuivre la mobilisation. Ils appellent dès à présent à organiser une opération de nettoyage de grande envergure à l’agence centrale de Société Générale boulevard Haussmann à Paris le vendredi 14 décembre, jour de la fin annoncée de la 24e Conférence des Nations-Unies sur le climat (COP24). #OpérationNettoyage [1] La mobilisation contre Société Générale est coordonnée par les Amis de la Terre et ANV-COP21 dans le cadre d’une séquence internationale d’actions Rise for climate, https://riseforclimate.org/ [2] www.amisdelaterre.org/Nouvelles-mesures-climat-de-BNP-Paribas-un-pas-dans-la-bonne-direction-2831.html [3] Voir les chiffres du Report Card 2018 : ran.org/bankingonclimatechange2018 [4] Plus d’information dans le rapport “Société Générale, plein gaz sur les fossiles” publié par les Amis de la Terre en mars 2018 : www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/20180712rapportsocietegenerale.pdf |
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