Orléans, le 16 mars 2019. Ce samedi, 2 500 citoyens et citoyennes se sont rassemblés pour dénoncer l’inaction du gouvernement français face à la crise climatique et son cynisme vis-à-vis de la crise sociale. Plus de 350 000 personnes dans 230 villes en France sont descendues dans les rues. Après la grève scolaire de ce vendredi 15 mars ayant mobilisé 1 000 personnes à Orléans, les citoyens ont remis samedi leurs doléances et propositions aux élus de la Métropole lors d’une Marche pour le climat et le vivant. La quatrième marche pour le climat et le vivant a atteint un nouveau record de participation avec 2500 personnes mobilisées dans les rues d’Orléans ce samedi. Dans la continuité des mobilisations passées, durant lesquelles les habitants métropolitains avaient adressé leurs doléances à la Mairie d’Orléans, les citoyens ont cette fois remis leurs doléances et propositions à Orléans Métropole et aux élus de toutes les communes qui la composent. “Nous voulons des actes immédiats et concrets, car nous n’avons plus le temps face à l’urgence climatique” L’enveloppe des doléances a été accompagnée d’un présent original : pour chacune des communes, les citoyens ont préparé un pot avec une jeune pousse de salade. Ces plantes symbolisent les attentes des citoyens envers les élus pour assurer un avenir vivable et soutenable tout en lançant un avertissement : “Prenez garde de ne pas nous raconter des salades, car nous en avons assez des beaux discours, des énièmes débats ou des mesurettes qui ne sont pas à la hauteur des enjeux”, explique Vincent Lombard, militant du collectif Action Non-Violente COP21 Orléans qui s’engage depuis le départ dans la dynamique citoyenne Il Est Encore Temps Orléans. Alors que le plan d’action du PCAET (Plan Climat Air Énergie Territorial) a été voté en janvier dernier par le conseil métropolitain, les citoyens rappellent : “nous voulons des actes immédiats et concrets, car nous n’avons plus le temps face à l’urgence climatique”. Le cortège a déambulé le long du boulevard Alexandre Martin, avant de s’arrêter devant une agence de Société Générale rue Eugène Vignat, où des activistes d’Action Non-Violente COP21 Orléans ont dénoncé le soutien massif de cette banque aux énergies fossiles. La marche a ensuite bifurqué vers la cathédrale et a été rejointe par les Gilets Jaunes puis un groupe de percussionnistes dans une ambiance festive. Une minute de silence a permis aux citoyens de rappeler l’effondrement alarmant des espèces vivantes. Le parcours s’est achevé place de Gaulle, où différents collectifs ont pu se présenter et inviter les citoyens à les rejoindre. La mobilisation citoyenne pour le climat atteint un niveau historique Cette quatrième marche pour le climat à Orléans s’inscrit dans une mobilisation mondiale qui s'amplifie. En effet, des mobilisations d’une ampleur historique ont ponctué la semaine : 1,4 millions de jeunes dans le monde ont participé ce vendredi 15 mars aux grèves scolaires, en réponse à l'appel de l'adolescente Greta Thunberg. Ce jeudi 14 mars, l’Affaire du siècle portée par plus de 2 millions de soutiens a été déposée au tribunal administratif par les quatre ONG initiatrices, attaquant alors en justice l’Etat français pour son inaction climatique. Derrière ces mobilisations, un objectif : dénoncer l’inaction des décideurs face à l’urgence climatique et les pousser à engager un changement de cap. Partagez sur les réseaux sociaux :
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Communiqué - Orléans, le 27 janvier 2019. A Orléans, comme dans 120 villes partout en France, plusieurs centaines de citoyens sont descendus dans les rues ce week-end pour exiger des politiques ambitieuses et justes face à l'urgence climatique. Après une action spectaculaire de “Die-In” samedi, les citoyens ont remis ce dimanche leurs doléances à la Mairie d’Orléans lors d’une Marche pour le climat. “Die-In” et déambulation militante le samedi Le samedi, une centaine de citoyens se sont retrouvées place Martroi pour faire sonner l’alarme climatique et inviter à la marche du lendemain. Les militants climat ont alors déambulé en centre-ville et réalisé plusieurs “die-in” (fait de s'allonger par terre pour simuler la mort). “En période des soldes et dans une des rues les plus fréquentées de la ville, nous voulons montrer que l’urgence climatique nous concerne toutes et tous car c'est la survie de notre monde civilisé et de la biodiversité qui est en jeu !”, explique Cathy Gemon, membre du collectif Alternatiba Orléans. Le rassemblement, organisé par “Il est encore temps Orléans”, regroupant 19 groupes collectifs citoyens de l’Orléanais oeuvrant pour une justice climatique (dont Alternatiba Orléans, ANV-COP21 Orléans, CiTLab ou encore CCFD Terre-Solidaire Centre), a ensuite été rejoint par la manifestation des Gilets Jaunes. “Il ne peut pas y avoir d’écologie sans justice sociale et vice versa”, affirme Vincent Lombard, militant d’ANV-COP21 Orléans. “Les fins de mois difficiles et la fin du monde qui nous guette par le dérèglement climatique proviennent du même système qui fait passer les profits avant l’humain et la terre.” “Les fins de mois difficiles et la fin du monde qui nous guette par le dérèglement climatique proviennent du même système qui fait passer les profits avant l’humain et la terre.” Marche pour le climat et remise des doléances citoyennes le dimanche Ce dimanche, 500 citoyens ont fait débuter leur marche pour le climat à la mairie d'Orléans pour y remettre les doléances citoyennes à Monsieur Olivier CARRÉ, maire d’Orléans et Président de la Métropole d’Orléans. Pour symboliser l’effort collectif citoyen, une grande enveloppe a été passée de main en main jusqu'à l'entrée de la mairie. Charge aux élus de transmettre au gouvernement ces revendications dans le cadre du Grand débat national. Cependant, ces doléances expriment aussi la volonté d’une politique climat plus ambitieuse au niveau local, puisqu’elles concernent également les compétences du département ou de la Région : que ce soit développer des infrastructures pour favoriser le déplacement en vélo, mettre fin aux subventions publiques pour l’aviation, ou développer les lignes ferroviaires comme Orléans-Châteauneuf/Loire. “Nous allons interpeller par la suite les différentes instances politiques locales sur les doléances exprimées par les citoyens réunis aux différentes marches”, précise Vincent Lombard, ANV-COP21 Orléans. La marche pour le climat a ensuite traversé le centre-ville pour atteindre le quai de Prague après avoir traversé la Loire. “Nous allons interpeller par la suite les différentes instances politiques locales sur les doléances exprimées par les citoyens réunis aux différentes marches” "2019, Année du Climat" Derrière ces mobilisations, un objectif : faire de 2019 l'année du climat. Un rendez-vous mondial est déjà pris pour les jeunes le vendredi 15 mars, en réponse à l'appel de l'adolescente Greta Thunberg. Inspirés par cette dernière, des jeunes se mobilisent de plus en plus pour faire porter leur voix et rejoignent ainsi une mobilisation mondiale et intergénérationnelle d’ampleur. Le 16 mars, ce sont toutes les générations qui se retrouveront pour une mobilisation internationale. Il est encore temps Orléans Face à l'urgence climatique, 1000 personnes à Orléans ont décidé de ne pas céder à la pression faite par le ministre de l'intérieur M. Castaner, appelant les organisateurs à ne pas maintenir leurs manifestations. Dans un climat non-violent et bon-enfant, des doléances citoyennes pour une transition juste et écologique ont pu être lues par différentes associations orléanaises. Les organisateurs avaient donné rendez-vous aux participants à 14h devant le parc Pasteur, d’où le cortège s’est élancé jusqu’au bord de Loire, quai du Fort Alleaume, dans un parcours modifié par rapport à celui initialement prévu. En effet, dans un contexte de pression mise par les autorités, les organisateurs ont dû revoir leurs parcours à quelques jours de l’évènement. Prévoyant de passer devant les différents bâtiments des instances politiques locales (Département, Région, Métropole, Mairie), le cortège n’a pu s’arrêter que devant la Métropole après être parti devant l’hôtel du Conseil départemental. L’objectif de cette marche était de présenter des doléances citoyennes devant chacune des instances politiques locales concernées. Toutes les doléances ont tout de même pu être présentées par les associations membres du collectif, interventions entrecoupées de différentes chansons interprétées par la chorale militante. Ces doléances ont été récoltées lors de la première marche pour le climat du 8 septembre dernier et ont été travaillées lors d'un atelier organisé par le collectif citoyen Il est encore temps Orléans le 12 octobre. Elles ont été mises en lien avec le travail des associations qui les ont donc présentées lors de cette marche de décembre. « Ces doléances seront portées en janvier prochain aux différentes instances politiques locales en fonction de leurs compétences spécifiques afin d'interpeller nos dirigeants, en leur montrant que les solutions existent déjà et qu'elles sont réalisables », précise Samuel Archambault, militant d’ANV-COP21. Le collectif Il est encore temps Orléans rassemble une dizaine d’associations orléanaises œuvrant sur des sujets tels que la lutte contre le dérèglement climatique, la préservation de la biodiversité, la formation et la participation citoyenne, etc. Des doléances citoyennes présentées devant les instantes politiques locales Il s'inscrit dans le mouvement citoyen déclenché par la démission de Nicolas HULOT en septembre dernier et renforcé par la récente publication du rapport du GIEC. Le dérèglement climatique est une réalité que nous ne pouvons plus ignorer ; les catastrophes climatiques, le déclin de la biodiversité et l'épuisement des ressources sont autant de signaux qui nous montrent que les conditions de notre vie sur Terre sont aujourd'hui menacées. Les expert.s du GIEC soulignent cependant qu’il est encore temps de limiter le dérèglement global à 1,5°C. Selon eux, cet objectif n’est « pas impossible » mais « demande des changements sans précédent » et « des réductions d’émissions drastiques dans tous les secteurs ». « Aujourd'hui, nous n'avons plus le luxe d'attendre. Si les changements individuels restent nécessaires, il est urgent de passer à l'étape supérieure en agissant collectivement pour préserver notre avenir. Pourtant, les engagements pris lors de la COP21 nous conduisent aujourd'hui vers une hausse des températures mondiales de 3°C, et rien ne garantit qu'ils seront respectés », indique Laurianne Charruau, membre des Colibris 45 Orléans. Dans la perspective de la COP24 qui se déroule du 3 au 14 décembre en Pologne, il est important de montrer à nos dirigeants que les citoyen.ne.s attendent des politiques systémiques ambitieuses et soucieuses des générations futures. C’est ainsi que 230 000 personnes se sont réunis dans 191 villes partout dans le monde en ce samedi 8 décembre, dont 135 marches en France rassemblant 135 000 citoyennes et citoyens. |
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